Quelque minutes de stress avant le départ, je gère, j'en ai vu d'autres.
Un premier deux cents trop rapide pour moi
vais-je être à la hauteur, tant pis je colle le peloton !
Merde il s'éloigne, accroche-toi !
cinq dix vingt mètres, ils s’éloignent !
une minute neuf seconde il y a du monde au bord de la piste
au bout de la première boucle, des encouragements ça fait du bien.
Je vois plus les premiers, je ferme la queue et sollicite encore mes jambes
pour batailler encore, encore.
Elles ne répondent plus, fidèles, elles ne craquent pas mais subissent au cinq cents.
Je ferme les yeux, devant ça faiblit, le junior est tout près, je reviens !
La ligne droite, j'ai une envie incroyable d'accélérer
mais je contrôle plus, mes jambes m'inquiètent
il entend mon souffle, ma foulée tétanique.
Je suis flashé (merde il me reste plus que cinq points)
Il accélère, j'abdique.
Bravos et encouragements s’ajoutent aux deux minutes trente
de plaisir, J'ai vraiment apprécier le fait de tout donner
sur une petite distance pour arriver en nage
comme après un 10.
les poumons qui brulent, secoués de tousserie,
les jambes tétanisées et un fort sentiment paradoxal de jeunesse !
A refaire très vite…la piste "courte" est un dessert à savourer
sans modération.
Brahim.